Système d’alarme solidaire contre la criminalité SYSAL contre la criminalité

SYSAL contre la criminalité

 

 

«La camorra fait du porte-à-porte pour livrer les courses et prêter de l’argent sous la forme de usure «suspendue[1]». Les organisations criminelles utilisent la faim comme un investissement à leur reconnaissance future. La défiance instinctive envers les institutions entraîne la confiance dans ces organisations criminelles. Le redémarrage risque d’être un redémarrage mafieux ». (Roberto Saviano)

Le système proposé ci-dessous vise à s’appuyer sur le fonctionnement de réseaux et structures existants pour créer des synergies et des formes de coopération dans la lutte contre la criminalité organisée où qu’elle soit, et quelque soit la manière dont elle est définie. Pour cela, il est nécessaire de mettre en commun les connaissances et les ressources des organisations présentes localement dans chaque pays afin de contribuer – de manière différente et complémentaire – à affronter ce qui s’annonce comme un défi social, économique et culturel majeur.

Selon une opinion répandue et largement partagée, dans la crise économique mondiale qui suivra la pandémie de Covid-19, les organisations criminelles vont agir dans trois directions principales :

 

  • Intercepter – par l’intermédiaire d’entreprises dépendant directement de capitaux criminels – les financements que les Etats nationaux, les fonds de l’UE et d’autres aides internationales vont faire pleuvoir sur l’économie.
  • Utiliser les entraves prévisibles et les inefficacités de la machine bureaucratique de l’État et des institutions communautaires ainsi que les retards dans l’acheminement de l’aide aux familles, aux petites et moyennes entreprises, pour se proposer comme la seule structure organisationnelle capable de faire face à l’urgence économique.
  • Reconquérir toutes les positions perdues, au cours des dernières années, dans les institutions, les relations avec la politique, les entreprises, la société civile, les territoires, grâce à l’énorme quantité de liquidités dont elles disposent en vue de les recycler.

L’action de ces groupes criminels, plus ou moins organisés, s’inscrira (s’inscrit déjà !) dans le cadre :

  • d’une faiblesse économique et productive structurelle (plus de 15 ans d’absence de croissance économique) ;
  • d’une instabilité politique.

Une réaction ferme et rapide de la société civile est indispensable au travers d’un système solidaire qui puisse intervenir immédiatement, en appelant à la solidarité et à des actions déterminantes concrètes face à l’offensive du crime organisé.

 

  • L’enjeu est très important : l’avenir de la démocratie sociale, politique et économique en Europe passe nécessairement par la lutte consciente contre les mafias, qui tenteront par tous les moyens de “capter” l’énorme flux financier contre la crise en l’utilisant, au bon moment, sur le marché politico-électoral.Tout ceci confronte les institutions et la société civile à la nécessité d’un renouvellement des objectifs et des projets. Cette remise à plat doit permettre de relancer les investissements pour le développement et la modernisation des infrastructures des zones les plus exposées à la pénétration criminelle, en particulier les zones où les mafias se nourrissent de la pauvreté et du retard des territoires.La tâche du Système Solidaire doit certainement être de susciter l’attention sur la question criminelle, mais aussi et surtout, de favoriser des réponses concrètes à la demande d’un nouveau développement, d’un nouvel aménagement du territoire, de nouvelles voies culturelles, bref, d’un nouvel avenir.

    Dans le passé, les investissements publics ont été essentiellement concentrés sur la répression de la mafia et, sous prétexte de la présence de la mafia, on a assisté à une fuite des investissements dans les infrastructures sociales et économiques.

    Les réalités territoriales se sont encore appauvries et les cartels criminels se sont renforcés, transférant leur savoir-faire criminel du tissu local au tissu mondial. Aujourd’hui, en fait, les mafias courent après les flux financiers européens.

    Dans le contexte de la crise économique exacerbée par la pandémie de Covid-19, les organisations criminelles se préparent à intercepter les énormes financements fournis à différents niveaux.

Ces structures criminelles tenteront d’exploiter les inefficacités prévisibles des machines bureaucratiques, étatiques et communautaires, en se proposant comme une structure organisationnelle efficace capable de faire face à l’urgence économique, comme cela s’est déjà produit lors de la crise de 2008.

Il est donc essentiel que la société civile réagisse de manière décisive et rapide, en structurant un système européen de solidarité qui puisse intervenir en faisant naître de la solidarité et des actions concrètes, en créant des synergies et en coopérant.

  1. QUI
    Seront directement intéressés à un tel système:
  • les petits et moyens acteurs économiques qui sont littéralement mis à genoux par la pandémie et l’arrêt de toute activité ;
  • les établissements liés au commerce et au tourisme (bars, restaurants, hôtels, boutiques de souvenirs et toutes les activités connexes) ;
  • la filière agroalimentaire ;
  • le secteur de la santé ;
  • les organisations qui sont déjà engagées dans la lutte contre la criminalité (coopératives et sociétés gérant des biens confisqués).

Nous parlons de secteurs économiques, dans plusieurs États membres, dans lesquels les capitaux du crime organisé sont fortement investis.

Sur cette masse de travailleurs, d’entrepreneurs, d’immigrés, le crime organisé se présente déjà comme un fournisseur efficace de ressources financières, avec des “instruments de conviction”, si nécessaire, violents (destruction des outils de production, vols, etc…).

 

Il est utile de souligner que l’écoulement de ces ressources pourra produire un large consensus à utiliser à l’avenir, par exemple, lors d’élections.

 

  1. COMMENT
    Le Système de solidarité d’alerte anti-criminalité se voudra une structure informelle et légère, basée sur la fourniture d’un travail bénévole et solidaire, dont le but principal sera de lutter contre les organisations criminelles.

Le système doit toutefois répondre aux critères suivants de :

  • Sécurité
  • Équité
  • Contrôle des résultats
  • Rapidité
  • Compétence et fiabilité

Après une première évaluation, on peut identifier deux niveaux d’organisation du système:

  • Les Antennes-relais sur le territoire. Ce sont les antennes sur le territoire, capables de lire les phénomènes, de les signaler et de proposer des solutions et des interventions. La quantité et la qualité de ces relais constitueront la véritable force de cette initiative. Leur large ramification sur le territoire marquera l’intensité de la force avec laquelle il sera possible d’agir pour résoudre les problèmes.
  • Le Comité de coordination. Constitué par un nombre limité de personnes, expression des réalités du RÉSEAU, il examinera en temps réel les demandes d’assistance et d’aide émanant des Antennes et d’autres instances de la société civile, en formulant les initiatives à entreprendre et en soutenant leur mise en œuvre.

 

Il sera bien évidemment nécessaire d’y impliquer des particuliers ou des professionnels qui par leurs compétences respectives pourront contribuer réellement à analyser les problématiques en jeu et à proposer des voies efficaces pour les résoudre.

En outre, il sera utile que ce Comité de coordination soit accompagné ou complété par des jeunes qui pourront ainsi se former dans l’action concrète.

Les Antennes coopéreront avec :

  • Les administrations publiques locales
  • Les syndicats et les autres organismes professionnels(au niveau régional et local)
  • Les organisations coopératives
  • Les associations sans but lucratif et associations contre le crime organisé, coopératives sociales individuelles
  • Les associations d’immigrés et de défense des droits de l’homme
  • Les associations d’artisans, de commerçants et de petits entrepreneurs

Cette configuration devrait permettre :

  • d’apporter des réponses immédiates aux attaques du crime organisé, en intervenant sans délai,
  • d’examiner les besoins et de rechercher des solutions communes,
  • de développer la solidarité entre des acteurs géographiquement éloignés.

 

Participez à cette initiative en envoyant un message à l’une des adresses électroniques suivantes et en précisant également le domaine d’activité et le champ d’action territorial :

www.culturacontrocamorra.eu/ ==>segretariato@culturacontrocamorra.eu   www.ncocooperazione.com ==> info@ncocucina.com

Pour de plus amples informations, veuillez appeler

Franco     +32479930450
Pasquale +393478307988

[1])             Le mot “suspendu” (“sospeso” en Italien) doit son origine à un comportement solidaire à Naples: boire un café et en payer deux pour permettre à quelqu’un dans le besoin de le consommer plus tard, c’est le principe de l’opération “un café suspendu”. Cette formule a beaucoup seduit et est en train de se pratiquer à d’autres secteurs.